Pont de Toulouse - ©bomhehe100 CC0 Creative Commons

Au beau Pays de Cocagne

Le pays de Cocagne évoque la richesse, l’abondance, les fêtes, les ripailles et les vacances perpétuelles. Ce pays de rêve fait partie de l’imaginaire depuis l’Antiquité. Les Dionysies et les Bacchanales données en l’honneur de Dionysos et de Bacchus n’évoquent-elles pas déjà une vie de débauche où règnent l’oisiveté et les orgies ?
Au Moyen-Âge, les chansons satiriques et à boire côtoient les chants religieux dans les « Carmina Burana ». On y évoque l’abbé de Cocagne, un lieu utopique où tout est possible.

Si le terme de Cocagne est très vite adopté non seulement en France mais également dans les autres pays européens, il fait le plus souvent penser au Midi et à sa douceur de vivre et ce n’est pas un hasard.

En effet, le terme « coquaignes » qui dérivent ensuite en « cocagnes » désignent dès le 13ème siècle, les petites pelotes confectionnées avec la pulpe de l’Isatis Tinctoria, une plante qui permet de fabriquer le pastel des teinturiers. Elle a fait la richesse de la région toulousaine durant la Renaissance… il n’en fallait pas plus pour associer le terme de Pays de Cocagne à une région qui vivait dans l’opulence grâce aux … cocagnes.

De l’utopie …

Il y a un pays par delà l’Allemaigne, abondant en tous biens qu’on appelle Cucaigne, où chacun sans rien faire en tout temps vivre peut, et avoir des habits sas argent, tels qu’il veut.
Sans suer n’y peiner on a ce qu’on souhaite, ceux qui ayment travail de ces lieux on rejette, Fainéans paresseux y sont les biens venus, et de ce qu’il leur faut très bien, entretenus.
Ils croient qu’ils sont au paradis terrestre, et ne voudroient pour rien en autre pays ettre, o peut on ettre mieux qu’en lieu ou sans peiner, on ne fait que gaudir, rire, boire et diner.

Le pays de Cocagne : [estampe] – ©BNF Gallica
Telle était la description du Pays de Cocagne illustrant une estampe du 17ème siècle.

Elle reprend un thème récurrent au Moyen-Âge et qui se retrouve notamment dans un recueil de 249 fabliaux du 13ème siècle.

Le terme « cocagne » est probablement d’origine latine et serait un dérivé de « coquere » signifiant cuisiner. Dans l’ouvrage médiéval, on décrit en effet un pays où les maisons sont faites de nourriture, où il pleut des desserts, où les verres se remplissent spontanément de vin et où tout est gratuit. Dans ce lieu hors du temps, il n’y a aucun conflit, aucune hiérarchie et les femmes comme les hommes ont le droit de choisir leurs amants. Chaque jour est une fête, la mort n’existe pas et la jeunesse est éternelle.

… à la réalité !

Cette envie de brosser un tableau idyllique, d’évoquer une vie sans souci répond probablement à un besoin d’évasion des hommes au cœur du Moyen-Âge.
La vie n’est pas facile au 13ème siècle. Le pays est déchiré par les guerres que se livrent les rois de France et d’Angleterre tandis que l’Église qui a pris de plus en plus de pouvoir livre une lutte sans merci contre les « hérétiques » cathares. La famine et les épidémies déciment la population.
La gourmandise, la paresse et la luxure sont des péchés condamnés par le clergé.
Frustrés, affamés et brimés, les hommes se tournent vers l’imaginaire comme moyen de rébellion.

Le thème du Pays de Cocagne se répand dans toutes les manifestations artistiques et survit au fil des siècles. On le décrit en contes et en vers, on le chante, on le peint ou on le joue lorsqu’il s’agit de grimper le long d’une perche d’une dizaine de mètres afin de décrocher un panier rempli de victuailles ou de quelques pièces de monnaie. Le « mât de Cocagne » est en effet déjà populaire à la veille de la Renaissance.

Au pays du pastel

Entre Toulouse et Carcassonne, de part et d’autre du canal du Midi, s’étend une région historique appelée Lauragais. Elle correspond approximativement aux actuels départements du Tarn, de l’Ariège, de l’Aude et de la Haute-Garonne.

Le Lauragais a connu un véritable âge d’or grâce à la culture du blé et surtout à la production du pastel si bien qu’il est devenu pour tous synonyme du Pays de Cocagne.

Un peu d’histoire

Préhistoire

Durant le Néolithique, le Lauragais profite déjà de sa situation sur des routes commerçantes et de la Garonne pour se développer économiquement et culturellement.
Lorsque les peuples d’origine celtique appartenant aux civilisations de Hallstatt et de La Tène migrent au cours du 1er millénaire avant JC vers l’ouest de l’Europe, les Volques Tectosages s’installent dans le Midi de la France.

Les Romains

Cette région est occupée par les Romains, dès le 2ème siècle avant JC, plusieurs décennies avant la conquête des Gaules par Jules César.
Rattachée à la Gaule narbonnaise, elle bénéficie de la construction des grandes voies romaines et plus particulièrement de la Via Aquitania qui relie Narbonne à Toulouse et à Bordeaux ce qui favorise le commerce du vin. Après avoir longtemps été une terre de transit pour les vins italiens, le Lauragais devient à son tour une région viticole au 1er siècle de notre ère.

Plusieurs grandes cités se développent le long de la Via Aquitania :

  • Elusio (actuellement Montferrand) fondée sur le site d’un ancien oppidum celte
  • Badera (actuellement Baziège) qui deviendra un important fief cathare et le théâtre de conflits meurtriers. Au 15ème siècle, la localité profite du succès du pastel pour se développer.
  • Eburomagus (actuellement Bram) qui profite dès l’Antiquité du commerce du vin et de la production de céramique.
  • Sostomagus (actuellement Castelnaudary) qui a également été un important centre de production de céramique.

Fondation de Laurac

La petite cité de Laurac, capitale du Lauragais est fondée au Moyen-Âge probablement au 8ème siècle même si la première mention du village date de 932.
Le paysage se partage à cette époque entre des grandes surfaces plantées de céréales qui couvrent les collines et des forêts parfois marécageuses qui s’étendent à leurs pieds. Celles-ci sont traversées par l’Hers Mort qui prend sa source sur le territoire de Laurac avant de rejoindre la Garonne à Grenade-sur-Garonne et son affluent, le Marès.

Petit à petit, le panorama se transforme en raison du déboisement et de la construction de bastides. En effet, aux 13ème et 14ème siècles, plusieurs centaines de villes neuves appelées « bastida sive population » sont fondées sur des terres appartenant à des seigneurs ou à l’Église afin de faire face à l’accroissement démographique ou de donner un toit aux habitants dont le village a été détruit durant la « croisade des Albigeois » lancée par le pape à l’encontre des cathares.

Ces villes bâties sur un même plan orthogonal ont la particularité de jouir d’une grande autonomie notamment au niveau de l’administration et de la justice. De plus, l’accès à la propriété est étendu aux classes sociales rurales, une nouveauté dans une société qui fonctionnait selon le système féodal.
Ce grand projet compte cependant des lacunes ce qui explique qu’une partie de ces bastides n’ont jamais été terminées.

Le catharisme

Le 10ème siècle voit émerger un mouvement religieux issu du christianisme et basé sur une doctrine monothéiste dualiste (le Bien et le Mal). Les adeptes de cette doctrine qui se désignent sous le nom de « bons hommes » ou « bons chrétiens » sont particulièrement nombreux en Occitanie. Ils sont, dans un premier temps, tolérés mais très vite l’Église s’inquiète de voir le développement de ces communautés.

Au 12ème siècle, plusieurs centaines d’églises dites cathares (le catharisme est un terme utilisé par le clergé pour désigner le mouvement religieux des bons hommes ) sont fondées en France. Elles échappent à l’autorité du pape et sont gérées par les « parfaits ».
Afin de contrer l’expansion du catharisme qui touche dorénavant toutes les classes sociales, le pape n’hésite pas à qualifier ses membres d’hérétiques. En 1208, Innocent III lance la « Croisade des Albigeois » et confie les procès des cathares aux tribunaux de l’Inquisition.

Le Midi de la France traverse une longue période de troubles qui prend fin en 1329 lorsque les derniers « hérétiques » sont incarcérés.
Bien au-delà de la simple opposition entre Cathares et catholiques, le conflit prend rapidement une tournure politique puisque les chefs de la croisade et particulièrement Simon IV de Monfort profitent de la situation pour s’approprier des terres comme le comté de Toulouse ou la vicomté de Carcassonne.
Durant la période de la chasse aux Cathares, le Lauragais dont la moitié de la population s’était tournée vers cette doctrine devient le théâtre d’atrocités. Les habitants vivent dans la terreur entretenue par Simon de Monfort qui n’hésite pas à faire massacrer les hérétiques.

Au terme de ce conflit, le catholicisme reprend ses droits dans la région tandis que les seigneurs languedociens, les chevaliers « faydits » qui avaient tenté de s’opposer à la prise de leurs terres par les croisés n’ont d’autres choix que de s’exiler ou de se soumettre au Roi de France .
Le Lauragais est intégré au domaine royal en 1271 et obtient le statut de comté en 1478.
De nos jours, Laurac cet important fief du catharisme n’est plus qu’une petite bourgade

La culture du pastel

Considéré souvent comme le « grenier à blé » du Languedoc, le Lauragais a également connu la prospérité grâce à une petite plante, l’isatis tinctoria mieux connue sous le nom de « pastel des teinturiers ». Déjà connue pour ses vertus médicinales et tinctoriales durant l’Antiquité, elle obtient véritablement ses lettres de noblesse au 15ème siècle.
Tout au long de la Renaissance, la région cultive et exploite cette plante qui produit une teinture bleue d’une exceptionnelle qualité… et qui a donné son nom au « bleu pastel ».

C’est vers le milieu du 15ème siècle, que les plantations d’isatis tinctoria surnommée l’ « herbe du Lauragais » envahissent les collines de la région.
L’intérêt de cette plante appartenant à la famille des crucifères réside dans ses feuilles dont on extrait un produit permettant de teindre le textile en bleu.
Sa culture demande cependant beaucoup d’attention et son cycle complet, entre semis et récolte, s’étale de février à octobre.
La cueillette des précieuses feuilles débute généralement vers la fin du mois de juin et se prolonge en plusieurs coupes jusqu’au début octobre.
Après avoir été récoltées à la main, elles sont lavées dans un cours d’eau et écrasées à l’aide d’une meule. Réduites en bouillie, elles reposent plusieurs semaines afin de laisser sécher et durcir la pulpe qui est ensuite écrasée et façonnée en boules de la taille d’un poing … les fameuses cocagnes !

Après un nouveau temps de séchage qui dure en moyenne deux mois, les cocagnes sont vendues généralement à des marchands de Toulouse pour être transformées en agranat.
L’agrenage consiste à réduire les cocagnes en une poudre qui est ensuite mouillée à l’eau additionnée d’ammoniaque mais plus généralement d’urine pour obtenir une fermentation. Cette opération est délicate car la pâte ne peut ni refroidir ni surchauffer. Il faut donc la remuer de temps en temps pour qu’elle garde la température optimale. De plus, les conditions de travail sont pénibles car la fermentation engendre une odeur difficilement soutenable. Le jus a alors une couleur verdâtre qui virera au bleu par oxydation. Enfin, il est temps de laisser une fois de plus sécher le pastel qui se transforme en une poudre sombre.

C’est cet agranat qui est vendu – très cher – aux teinturiers français mais également étrangers tandis que les dépôts laissés sur les bords des cuves donnent la « fleur de pastel » utilisée par les peintres.
Cette peinture servait notamment pour les enluminures mais également pour peindre les charrettes peintes en « bleu charron » car cette couleur a la capacité d’éloigner les insectes.

Ce n’est pas sans raison que le pastel est considéré comme l’or bleu de Toulouse. Il va en effet être à l’origine de la fortune des négociants et permettre le développement de la ville durant la Renaissance. Les plus beaux hôtels particuliers de la ville datent de cette époque bénie.

Pendant plus d’un siècle, le Lauragais profite de cette manne et on pourrait se demander pourquoi d’autres régions françaises n’ont pas cherché à s’approprier une part du gâteau en plantant l’isatis tinctoria.
Tout simplement parce que cette plante réclame à la fois un climat et un sol bien particuliers, des conditions parfaitement remplies par la région située dans le triangle formé par Toulouse, Carcassonne et Albi. On les retrouve également en Thuringe (Allemagne), une région qui a elle aussi été un important centre de production de pastel et de textile « Blaudruck » signifiant impression bleue.

Vers le milieu du 17ème siècle, le pastel toulousain est victime de l’arrivée sur le marché de l’indigo des Indes moins cher et qui permet d’obtenir un bleu plus sombre.

Malgré ce déclin brutal, le Lauragais a gardé sa réputation de Pays de Cocagne, synonyme de douceur de vivre et de richesse.

Et aujourd’hui ?

Après avoir quasiment disparu du paysage, le pastel toulousain tente de renaître de ses cendres et plusieurs champs d’isatis tinctoria sont à nouveau cultivés dans la région.

Le pastel a fait son retour en qualité de teinture textile mais est également utilisé en cosmétique pour ses propriétés dermatologiques. On peut se procurer désormais des savons et des crèmes à base d’huile de pastel ainsi que du linge teintée naturellement en bleu pastel.

A découvrir sur https://www.grainedepastel.com

La visite

Si vous séjournez dans la région de Toulouse, vous pouvez partir à la découverte du pastel qui a fait la renommée du Pays de Cocagne.

Les hôtels particuliers des pasteliers

L’hôtel particulier d’Assézat

L’hôtel particulier d’Assézat construit en 1555 par le négociant Pierre d’Assézat abrite aujourd’hui le musée de la Fondation Bemberg, une collection privée d’œuvres d’art réunie par le mécène argentin Georges Bemberg. Des expositions temporaires, des visites à thèmes et des animations destinées aux enfants sont régulièrement proposées.

En pratique :
Le musée est ouvert tous les jours sauf les lundis, le 25 décembre et le 1er janvier de 10hr à 12hr30 et de 13hr30 à 18hr. Il est possible de profiter d’une visite guidée moyennant un supplément.
Le musée est accessible aux personnes se déplaçant en fauteuil roulant et est équipé pour permettre au personnes malentendantes appareillées de recevoir directement le son.
Après la visite, prenez le temps de déjeuner ou de prendre le thé dans l’établissement situé dans la cour de l’hôtel (ouvert du 15 avril au 15 octobre de 10 à 17hr30 – réservation au 05 61 12 06 89).

Fondation Bemberg
Hôtel d’Assézat
Place d’Assézat
31000 Toulouse
Tel : 05 61 12 06 89
Mail : accueil@fondation-bemberg.fr
Site web : http://www.fondation-bemberg.fr

L’hôtel particulier de Bernuy

L’hôtel particulier de Bernuy a été construit en 1504 par Jean de Bernuy, un pastelier d’origine espagnole qui a fait fortune à Toulouse et qui est devenu l’un des hommes les plus riches du royaume. Il a également occupé la fonction de capitoul, membre du conseil municipal de Toulouse.

Sa demeure a été transformée en école en 1567 et abrite aujourd’hui une partie des locaux du lycée Pierre-de-Fermat ce qui explique que l’intérieur du bâtiment est inaccessible au public. Il est toutefois possible de participer à une visite guidée de la cour et des façades organisée par la ville de Toulouse.

Office de Tourisme de Toulouse
Donjon du Capitole
Square Charles de Gaulle
31000 Toulouse
Tel : 0892 180 180
Mail : infos@toulouse-tourisme.com
Site web : https://www.toulouse-tourisme.com

Le Muséum du pastel

Le Muséum du pastel permet de découvrir toute l’histoire et les techniques du pastel. Plus qu’un simple musée, Terre de Pastel a comme mission de transmettre un savoir-faire, patrimoine de la région. Le muséum se découvre librement ou en compagnie d’un guide. Différents ateliers et des visites thématiques sont régulièrement organisés (sur réservation).

Le muséum est ouvert tous les jours sauf le dimanche :

  • le lundi de 10hr à 13hr et de 14hr à 17hr
  • du mardi au samedi de 10hr à 13hr et de 14hr à 19hr
    Les salles sont accessibles aux personnes à mobilité réduite

Muséum Terre de Pastel
629 rue Max Planck
31670 Labège
Tel : 0800 940 167
Mail : contact@terredepastel.com
Site web : https://terredepastel.com

Le moulin pastelier de la Salette

A l’apogée de la production du pastel, le paysage du Lauragais était parsemé de moulins pasteliers. Chaque village possédait ses propres moulins à vent ou à eau qui actionnaient les meules chargées d’écraser les feuilles d’isatis tinctoria.
Le moulin de la Salette situé à Lautrec a été restauré et est ouvert au public tous les jours de 10hr à 12hr et de 14hr à 17hr30, du 15 avril au 15 octobre. Renseignements auprès de la mairie de Lautrec.

Mairie de Lautrec
18 rue du Mercadial
81440 Lautrec
Tel : 05 63 75 90 04
Site web : http://www.lautrec.fr/fr/tourisme/vos-visites/le-moulin-a-vent

Découvrir la région

En vacances dans le Lauragais, découvrez les trésors de cette région, notamment les villes de Toulouse et de Castelnaudary mais également :

  • L’abbaye de Saint-Papoul fondée au 8ème siècle par des Bénédictins
  • La base nautique de la Ganguise et ses nombreuses activités organisées sur et autour du lac
  • La commune de Bram, une cité romaine construite le long de la Via Aquitania. Découvrez son plan en « circulade », le musée Eburomagus et les promenades le long du canal du Midi.
  • La bastide de Montgeard qui a profité de l’âge d’or du pastel
  • La bastide de Revel fondée en 1342 est remarquable par sa halle surmontée d’un beffroi.

Que manger dans la région ?

Ne partez pas du Lauragais sans avoir goûté au cassoulet dont la paternité est disputée par Toulouse, Carcassonne et Castelnaudary.
Vous découvrirez également d’autres spécialités régionales :

  • les plats à base d’ail rose de Lautrec dont la soupe à l’ail et l’aillade toulousaine mêlant ail et cerneaux de noix
  • la navette albigeoise, un sablé en forme de losange rappelant une quenouille, à base d’amandes effilées et de fruits confits
  • le mesturet, un dessert à base de courge ou de potiron parfois parfumé au rhum ou à la fleur d’oranger
  • l’aïgo boulido, une soupe épaissie à l’aide de pain rassis, de lait et de crème.
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