Beaujolais nouveau

Beaujolais Nouveau - ©Parroksen André CC0 Creative Commons

Le Beaujolais nouveau, aussi appelé beaujolais primeur, est un vin de primeur produit dans la région qui porte son nom. Cette région est située sur le massif central au nord de Lyon, bordée à l’est par la vallée de la Saône et à l’ouest par la vallée de la Loire. Les monts du beaujolais expriment leur contiguïté avec les monts Mâconnais.

  • Le beaujolais nouveau arrive le 21 novembre 2019 !
  • En 2020, le Beaujolais nouveau arrivera le 19 novembre

Quand célèbre-t-on le Beaujolais nouveau ?

Chaque troisième jeudi de novembre depuis 1985 c’est la célébration du Beaujolais nouveau ! Une fête lui est dédiée pour commémorer les événements qui lui sont liés. Les règlements de la vente des vins de 1950 étaient assez stricts et contrôlés. Sur le journal officiel de la république française de cette date fut publiée que la quantité de vins pouvant être commercialisée sera déterminée en fonction des résultats engendrés par la déclaration des récoltes. Les vins délimités de qualité supérieure pourront sortir de leurs chais à compter de ce 15 décembre 1951 (la saison des vendanges étant effective les quinze premiers jours de septembre). Ainsi deux AOC sont productrices de beaujolais nouveaux de nos jours, couvrant 10 000 hectares de vignes (elles bénéficient de l’appellation d’origine contrôlée ou appellation régionale vin d’Alsace) ; les Beaujolais et Beaujolais villages. Cette mention est réservée aux vins rouges et rosés de Beaujolais et permet aux producteurs d’y apporter leur petite touche personnelle en fonction des terroirs.

Étant un vin doux c’est à partir de cette date que les vignerons réclamèrent le droit de commercialisation à partir du mois de novembre. Essentiellement conçu du cépage gamay noir à jus blanc le Beaujolais nouveau connait un cépage au goût fruité et gourmand. Les vins du beaujolais étant des vins artisanaux, l’unique vinification beaujolaise apporte à la boisson un arôme de fruit exquis dû à plusieurs effets soutirés de savoir-faire d’exception ; l’unique cépage gamay noir permet de prouver son arôme rapidement et efficacement – 4 à 7 jours de cuvaison – ainsi le tanin et l’astringence son très minoritaires. La macération courte mais complexe dénote d’une particularité exprimant précision et rigourosité. Les étapes de vendanges sont singulières ; majoritairement manuelles le Beaujolais est le seul vignoble français (avec la Champagne) étant vendangé uniquement à la main.

Qu’est ce qu’est le beaujolais nouveau?

Le cru de beaujolais est très apprécié lors de fête car très aromatique, on les sent à merveille, ce sont des arômes primaires aux arrières goûts de fruits rouges, de fleur ayant bruni sous le beau soleil d’été ayant respiré un voile d’air frais de l’Est.

Parfois l’ajout des levures artificielles dans les macérations carboniques peuvent malencontreusement apporter un arrière-goût de banane, ce qui est quelque fois critiqué mais ce sont la plupart du temps des ajouts dans des vins du beaujolais industriels et ne concerne pas le Beaujolais nouveau.

Les Beaujolais de macération traditionnelle sont plus appréciés des amateurs de vins, pouvant accompagner à merveille des plats et produits du terroir. Un éventail d’accord mets et vins est disponible à la carte ; la charcuterie notamment, les coquillages et crustacés se marient très bien au vin.

La richesse du terroir viticole permet au vin d’exprimer différentes notes de saveur, aussi exceptionnelles les unes que les autres les arômes se présentent autour de 12 AOP. En plus du beaujolais nouveau et beaujolais villages en provenance de la région du Beaujolais, on retrouve le côte du brouilly, le fleurie, le morgon, le Moulin à vent ou encore le saint amour.

De leur cépage particulièrement connu du coin s’extrait l’intense potentiel rare que doivent ces vins d’une grande pureté aux sols graniteux et sols argilo-calcaires ; patrimoine terrien remarquable caractérisant la région viticole l’une des plus belle de France. En réalité 73 types de sols s’observent sur des surfaces relativement petites, ce qui donne aux cépages des expressions variées. Les rouges et rosés sont désormais mondialement réputé – les cépages blancs du chardonnay ont des atouts différents réservés au Bourgogne blanc par exemple.

L’appellation d’origine protégée permet au patrimoine culturel et gastronomique d’être préservé, grâce à ce sigle les conditions de productions précises sont contrôlées, la notoriété est garantie et l’air de production est fixement délimité. Le savoir-faire des producteurs est mis en avant, dûment transmis de génération en génération et inscrit sur un cahier des charges explicite, le vin est ainsi considéré.

Dès le début de la commercialisation du beaujolais nouveau plus de 1000 hectolitres partaient à la vente. Aujourd’hui la production est passée à plus de 450 000 hectolitres dont la moitié est destinée à l’exportation ! Par ailleurs, le pays étranger consommateur premier de Beaujolais nouveau est le Japon ! Oui les japonais apprécient grandement ce grand cru Français à l’approche unique et sont charmés par sa belle robe.

L’anecdote du Beaujolais nouveau

Mais l’histoire des vins du beaujolais ne s’arrête pas là ! Voici une anecdote qui reste en mémoire des vignerons, et dont un d’entre eux venu du Beaujolais aura marqué la pérennité d’un patrimoine unique. Le cœur du sujet se trouve avec le phylloxéra de la vigne – petit puceron ravageur de la vigne – qui est devenu le plus grand fléau des viticulteurs de France. Un mystérieux dessèchement de plusieurs pieds de vigne apparut en France dès les années 1963. À cette époque le puceron n’était pas connu en Europe ni n’avait de dénomination. Dévastateur, il suce, ronge et tue les racines des vignes ; il fut nommé à cette date Phylloxéra vastatrix pour signifier cet aspect catastrophique. Issu d’Amérique du nord on découvrit sa provenance dû au fait qu’il attaquât en priorité les vignes situées dans les régions près de ports d’exportations et d’importations. Face à une contagion irrépressible qui s’étend petit à petit sur toutes les régions françaises, notamment le département du Rhône, il fallut trouver une solution rapide. Se reproduisant très vite chaque année les colonies élargissent leur périmètre d’action au rythme de 30 km. Ces années ont fait disparaître trois quarts du vignoble français. Alors le gouvernement français décida d’offrir 300 000 francs à celui qui découvrit le remède le plus efficace permettant d’exterminer cet insecte terrifiant. Des centaines de milliers de propositions furent rejetées car non économiquement viable ni efficace les français durent s’en remettre à la submersion des vignes. Mais une lueur d’espoir va naître brillamment dans le beaujolais ! Précisément à Chiroubles, concerné par l’épidémie le village viticole s’organise en mettant une rapide commission de défense sur les lieux. Sur le territoire plus de 1200 pieds de vignes d’origine européenne, asiatique, africaine et même américaine appartiennent à un ampélographe nommé Victor pulliat. À la recherche des techniques de greffe sur les cépages Victor a longuement observé le développement des phylloxéras et constatât que certains pieds de vigne en provenance du continent américain étaient plus résistants. La solution se trouvait alors dans le pays source de l’envahisseur ! En greffant des racines de vignes américaines au vitis vinifera il est possible de l’immuniser ; les raisins restent ainsi Français. Victor Pulliat se lance dans la mise au point d’un greffoir pour permettre à chaque vigneron de réaliser cette opération. Grâce à sa curiosité du monde agricole il a réellement sauvé le monde viticole de sa pire épreuve.

Aujourd’hui le phylloxéra n’a pas disparu mais la technique de greffe reste la seule méthode pour espérer cultiver la vigne de longues années durant ; rare sont les « francs de pieds » ayant survécu aux attaques !

Comment fêter le beaujolais nouveau ?

En novembre, le troisième jeudi du mois est consacré à la célébration du Beaujolais nouveau depuis 1985. De nombreux lieux organisent des dégustations ou des repas accompagnés de ce vin

Pourquoi fêter le beaujolais nouveau ?

Fêter le Beaujolais nouveau est au départ une tradition lyonnaise qui date de 1951, date de la création officielle de l’appellation. Le beaujolais nouveau est un vin festif dont les amateurs vivent la sortie comme un renouveau. La naissance du nouveau vin de l’année est célébrée comme si on fêtait l’arrivée du printemps. C’est un vin convivial et léger qui se boit aisément à toute heure de la journée.

Comment déguster le beaujolais nouveau ?

Le Beaujolais nouveau est un vin rouge primeur qui se déguste à une température comprise entre 10° et 13°C. Il convient de placer auparavant votre bouteille pendant 1/2 heure à 1 heure dans la porte de votre réfrigérateur pour que le vin soit bien frais. Le Beaujolais nouveau doit se consommer dans les 6 mois, il ne faut donc pas attendre pour le boire.

Comment faire du beaujolais nouveau ?

Le Beaujolais bénéficie d’une vinification spéciale appelée macération carbonique. Les raisins sont vendangés manuellement et placés ensuite dans une cuve sans oxygène. La fermentation alcoolique se produit alors spontanément à l'intérieur-même des baies : un peu d'alcool se forme à partir du sucre, et les arômes et saveurs caractéristiques rappelant la banane, la framboise ou le kirsch apparaissent. Une partie des raisins est écrasée et les levures indigènes aident la fermentation. La macération carbonique dure environ 4 jours et donne naissance à des vins secs d’une couleur rouge intense.

Comment servir le beaujolais nouveau ?

Le Beaujolais nouveau accompagne très bien les cochonnailles, les tartares de poissons, les fruits de mer, les volailles ou encore les fromages de chèvre.