Connu de la communauté juive sous le nom de Roch Hachana, en occident on a plutôt l’habitude d’entendre ces traditions sous les mots de nouvel an juif. Le nouvel an chez les Israélites résulte d’une période toute particulière, premièrement car il n’advient pas au même moment que nous sur le calendrier hébraïque, puis les traditions et coutumes chez les juifs diffèrent des nôtres. En hébreu, Roch Hachana signifie mot à mot « tête de l’année », on peut en déduire logiquement une traduction plus précise ; « début de l’année ».
Roch Hachana est une fête Toraïque lors de laquelle il est interdit de travailler, c’est alors une journée chômée comme en France au moment du nouvel an. Cette fête, selon le calendrier juif, fixée par la Torah a une durée de deux jours et Yamims tovims signifie bien en hébreu « jours de fête chômés ».
Roch Hachana est prévu aux dates suivantes :
- En 2019 : du dimanche 29 septembre 2019 au mardi 1er octobre
- En 2020 : du vendredi 18 septembre au dimanche 20 septembre 2020
Que signifie cette fête?
Avant de dénombrer les traditions actuelles de la célébration d’une nouvelle année civile à accueillir, il faut savoir ce qu’elle signifie pour les Judéens. Dans un premier temps, elle commémore l’anniversaire du premier homme, c’est-à-dire la naissance d’Adam puis l’arrivée de Eve, deux personnages créés à l’image divine et dont descend l’humanité toute entière. Selon la mythologie biblique ainsi que les croyances des communautés juives, chrétiennes et musulmanes, Adam serait LE premier homme créée par Dieu.
Roch Hachana commémore précisément le sixième jour de la création, historiquement la création du monde se trouve le 25 eloul. Eloul est le dernier mois de l’année civile ce qui correspond au sixième mois de l’année ecclésiastique du calendrier hébraïque. Plus précisément, Roch Hachana est fêté les deux premiers jours du mois de Tishri : entre mi-août et mi-septembre, en terre sainte comme en Diaspora. Selon le calendrier hébraïque composé d’années solaires, de mois lunaires et de semaines commençants le Dimanche.
Selon les sources bibliques, Moché aurait reçu un message de la divinité lui ordonnant de transmettre au peuple que le septième mois sera un jour chômé et un jour de sonnerie.
La sonnerie du shofar
En ce jour de sonnerie c’est le shofar qui est mis en œuvre par la corne de bélier traditionnelle. Dans tout le pays, en Israël, on entend sonner le shofar 100 fois le jour de Roch Hachana ainsi qu’à la fin des offices et du jeûne de Yom Kippour. Dans cette corne soufflée par le grand rabbin le son qui sort fait penser à un long et fort cri, qui résonne à travers l’histoire du peuple juif. En revanche Roch Hachana ne figure pas dans la Tora qui parle de Yom Teroua ; jour de sonnerie. La sonnerie du chofar est la mitsva ; l’obligation, la plus importante de Roch Hachana. En Israël, le son du chofar est impressionnant lorsqu’on l’entend pour la première fois. Les Israéliens l’écoutent bien attentivement ; c’est un moment durant lequel tout le monde s’arrête de vivre. Pendant une minute ou plusieurs minutes selon la série du son, chacun se concentre sur ce qu’il entend dans la plus grande des absorptions. Le chofar produit un son élémentaire et brut qui peut avoir un pouvoir émotionnel très fort, les automobilistes, danseurs, enfants, force de l’ordre, tous sans exception arrêtent leur activité ! Et ils la reprennent naturellement une fois le son du chofar achevé. Par ces gestes sacrés, on proclame que Dieu est le véritable Roi de l’Univers.
Habituellement chez les Ashkénazesen Galouthles jours de fêtes se déroulent sur deux jours contre un jour en Israël. Hors Roch Hachana dure deux jours partout notamment car il est impossible de sonner le Shofar durant Chabat. En effet, selon la Torah, on ne peut sonner le Shoffarle jour de Chabat uniquement à l’intérieur du Temple de Jérusalem. Ainsi dans le cas où Roch Hachana tomberait un samedi, on ne pourrait pas accomplir le commandement du jour hors de Jérusalem, d’où le redoublement même en terre d’Israël.
La nouvelle année juive
En ce jour de fête, une nouvelle année juive est attendue. C’est donc une nouvelle étape dans la vie de chacun que tous sans exception accompagne de rituels afin d’attirer la réussite, la joie, la tranquillité, la douceur. Durant ces deux jours, le peuple juif fait le bilan de ses échecs et réussites de l’année passée afin d’en tirer les meilleures conclusions ; les nouvelles résolutions sont parfois basées sur l’année qui s’est écoulée.
Cette fête est citée dans le Pentateuque dans le passage qui concerne l’exil des habitants de Judée dans le désert. Elle prévoit des offrandes au créateur, on consomme alors des mets symboliques, puis dans une perspective d’introspection et de repentir aux abords peu austère et solennel, la veille de Roch Hachana est une courte période de jeûne et de prière. Chacun se prépare ainsi à sa façon à la fête qui n’en est pas moins joyeuse. L’occasion de se réunir en famille et aussi entre amis, les deux jours de Roch Hachana sont des plus festifs, et selon les communautés, les traditions diffèrent. Chez les ashkénazes ou juifs d’Europe de l’Est, on trempe des quartiers de pommes dans du miel en souhaitant aux autres une année à venir aussi douce que cette pomme trempée dans le miel : Chana tova ! Comme on dit en hébreu. Chez les séfarades, originaires en majorité d’Espagne et des pays arabes, on marque plutôt la fête par un vrai banquet qui dure deux jours dans lesquels la pomme trempée dans le miel est omniprésente.
Le miel et les pommes
Le Miel et les pommes sont LES mets symboliques les plus importants qui consistent à accueillir de belles choses, de beaux événements, de nouvelles occasions d’apprendre, de grandir. Ces deux jours de fête sont ainsi l’occasion de grandes réunions communautaires pendant lesquelles chaque croyant souhaite le meilleur à son prochain.
Le miel, et même les pommes peuvent par la suite être associés à d’autres condiments, on retrouve souvent dans la cuisine juive lors de ces repas de rassemblement festifs ; les gâteaux accompagnés du miel, qui sont méticuleusement confectionnés aux saveurs épicées orientales, les quatre-épices, la cannelle, les clous de girofle forment un groupe de saveurs exceptionnelles faisant exploser les papilles des petits et grands gourmands, tout comme le font les nombreuses autres douceurs. La tradition veut donc que pour symboliser les souhaits de prospérité et de santé dans la nouvelle année, les dattes, les haricots verts, les betteraves, la citrouille, les poireaux et même les têtes de poisson soient délicieusement préparés pour le repas de fête. Les grenades sont également présentes à table pour symboliser les bonnes actions à venir. Quoi qu’il en soit, toute la communauté juive s’adonne à une fête de fin d’année sans précédent, dans la réjouissance et la bonne humeur, l’amour et la convivialité !
Ces deux jours de fêtes ouvrent également une nouvelle période très importante : la période de pénitence. Ce moment à une durée de dix jours au départ du premier jour de Roch hachana, puis à la fin des 10 jours c’est Yom kippour qui pose la fin de ces célébrations. Des journées de prières et de confessions sont très bien respectées des orthodoxes. Yomkippourqui a pour autre nomination « le jour du grand pardon », conclut les dix-huit prières coutumières.
Shana tova !
Quand souhaiter Shana Tova ?
Shana Tova correspond aux deux premiers jours du septième mois du calendrier hébraïque. Ainsi, elle ne possède pas de date fixe. Selon les années, Shana Tova a lieu au mois de septembre ou d’octobre du calendrier grégorien.
Qu’est-ce qu’est roch hashana ?
Roch Hachana est une fête juive qui célèbre le début de la nouvelle année civile du calendrier hébraïque. Cette journée est également appelée « jour de la sonnerie » ou « du souvenir de la sonnerie » dans la Bible. Elle est ainsi symbolisée par une corne de bélier ou chofar. Roch Hachana est aussi le jour du jugement de l’humanité et inaugure donc une période de dix jours de pénitence pendant laquelle les fidèles attendent le grand pardon qui est accordé aux repentants le jour du Yom Kippour. Roch Hachana s’accompagne du rite de la sonnerie de la corne de bélier. On souffle dans cette corne selon des rythmes variés dans le but de convier l’assemblée à la techouva qui est l’ancêtre hébraïque de l’examen de conscience des chrétiens. C’est un moment consacré au repentir et à l’introspection.
Que signifie roch hashana ?
Roch Hachana vient de l’hébreu roch hachana lachanim qui signifie « commencement des années civiles ». Ce jour marque en effet le commencement de la nouvelle année civile du calendrier hébraïque.
A quelle date est fêtée roch hashana ?
Roch Hachana est fêtée pendant les deux premiers jours du mois de tishri, aussi bien en terre d’Israël comme qu’en Diaspora. Ces jours ne possèdent pas de dates fixes. Ainsi, selon les années, cette fête juive se célèbre soit au mois de septembre soit au mois d’octobre dans le calendrier grégorien.