La ville de Chamboulive

C’était la rentrée , au Puy-Grand, il y a soixante ans :
En cette année 1950, le mois de septembre avait été beau et chaud. Le blé noir avait été moissonné ,sans difficulté. Ses javelles « quillées » en « demoiselles » avait parfaitement séché et le battage au fléau, les après midi ensoleillés sur les « soles » des granges avait bien marché. Les fanes de « l’Abondance de Metz » destiné aux porcins et celles de la « Saucisse russe » pour les humains n’étaient pas encore flétries et pouvaient attendre pour être arrachées. Arrachées, les bornes hectométriques ne l’avaient pas encore été . L’autobus passait et s’arrêtait ; il n’avait pas encore , à l’avant, perdu son nez.
En ce tout début du mois d’octobre, Marcel et Paul Doulcet, Marcel et André Faurie, Jacky et Daniel Pommier, et d’autres allaient retrouver la senteur un peu entêtante de l’encre violette et de la craie qui émanait alors de toutes les écoles de la République. Ils allaient faire partie de la grande division de la classe des grands de l’Ecole intercommunale du Puy-Grand . Classe dont la Directrice , Mme Hospital avait la charge. La classe des petits étant confiée à Mlle Paulette Combe.
Pourquoi ne pas se remémorer le temps de cette scolarité s’est demandé Fabienne Meyrignac, une des plus jeunes anciennes élèves de cette école de hameau définitivement fermée depuis 1980 ?
Et avec le dynamisme que nous lui connaissons, elle a pris les choses en main. Il doit en résulter la rencontre d’environ 130 personnes de quarante à quatre vingt dix ans le samedi onze septembre à l’occasion d’un repas dansant organisé à la salle polyvalente de Chamboulive à partir de 12 H.
Concours de fauchage à la faux de l'Ascension au Puy-Grand
ANAM TORNAR SEJAR EMB LO DARD
(nous allons, de nouveau, faucher à la faux)

Le jour de l’Ascension, sur les pentes du Puy-Grand, le vrombissement des engins agricoles ou des tondeuses à gazon, sera remplacé, pendant un temps, par le nettement moins agressif sifflement de la faux accompagnant le geste auguste du faucheur.
Le concours qui est vraisemblablement le seul du genre dans tout le grand Sud-Ouest et qui attire, chaque année, de plus en plus de participants et de spectateurs, débutera à onze heures et les inscriptions se feront sur place.
Il est recommandé de se présenter avec une faux bien battue, la pierre à aiguiser dans la « codiero » en corne remplie d’eau, la ceinture la ceinture de flanelle autour des reins. Prévoir également un grand chapeau de paille. Les débutants sont invités à chausser d’authentiques sabots de bois afin de protéger éventuellement leurs doigts de pied.
Chacun sera jugé sur la régularité de la coupe et la disposition des andains.
Jean Pouget, Maire-Adjoint de Chamboulive qui a passé une grande partie de sa vie active, une faux à la main , le long de nos routes, en un temps où les bas-côtés étaient méticuleusement entretenus, présidera le jury.
Les résultats du concours seront proclamés vers midi à l’occasion de l’apéritif offert par les organisateurs.
Pour ceux qui souhaiteraient participer au traditionnel déjeuner choucroute de l’Ascension qui débutera à partir à partir de 12 h 30, il est recommandé de se faire inscrire auprès de :
Jacky Pommier : 05 55 21 68 07
Michel Agnoux : 05 55 21 61 67
Participation : 15 € Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans
Le repas terminé chacun sera invité à prendre une fourche pour faner le foin fauché le matin. Après le « merinde », pour les plus courageux , ce sera le tour du râteau pour « couneiller », technique pour accélérer le séchage, aujourd’hui oubliée. Et, en fin de journée, si le temps menace, il faudra « barger » ( mettre en meules) pour éviter au foin de se mouiller !