Lag Ba’omer

Feu de camp - ©David Mark CC0 Creative Commons

Parmi les fêtes traditionnelles de la religion juive, on retrouve Lag ba’Omer qui signifie en hébreu « 33 jours dans l’Omer ». Le mot « lag » fait acte de présence en raison de « la » et « g » qui sont respectivement « lamed » et « guimel » donnant pour traduction le chiffre trente-trois. Cette fête est aussi connue sous le nom de « la fête des sages », vous comprendrez pourquoi dans les descriptions à venir. Sur le calendrier hébraïque, Lag ba’Omer relie la période du printemps entre les deux grandes fêtes juives Pessa’h et Chavouot. Cette période se nomme donc l’Omer, elle commence le deuxième jour de Pessa’h et se prolonge durant les 33 prochains. Chaque soir comme la tradition l’exige il faut faire le compte de l’Omer. Cette période d’attente serait en mesure de prouver la hâte que ceux qui portent la Kippa ont à célébrer la fête suivante : Chavouot. Le jour de l’Omer, est signifiant d’un jour d’offrande d’orge nouveau que les Israélites devaient apporter au Temple ce deuxième jour de Pessa’h.

Ni la bible hébraïque ni les Talmud ne laissent paraître des faits tels que ceux que vous découvrirez au fur et à mesure de votre lecture, bien que cela puisse être étonnant, cette fête repose sur de simples croyances ainsi que sur l’esprit d’un être bien connu sous le nom de Rabbi Akiva.

Quand fête-ton Lag Ba’omer ?

  • En 2019, Lag Ba’omer s’est déroulée du mercredi 22 mai au jeudi 23 mai 2019
  • En 2020, Lag Ba’omer aura lieu du lundi 11 mai mardi 22 mai 2020

Rabbi Akiva

Rabbi Akiva est un des sages du Talmud. Fameux pour tous les écrits qu’il a pu fournir, il a été et est encore l’égérie de beaucoup d’étudiants et professeurs universitaires, et a formé de nombreux disciples, soi-disant au nombre précis de 24 000 durant son ère. Le Talmud Babylonien fut un ouvrage merveilleusement rédigé par Rabbi Akiva qui était mystérieusement paysan ignorant jusqu’à l’âge de 40 ans. Né au premier siècle, modeste et bon, son intelligence exceptionnelle fut mise à profit une fois que la foi lui eut été remise à sa vue. Il initia l’enseignement de la Torah en y adonnant toute son âme, et finit par rencontrer des sages pour former des prescriptions que l’on trouve dans la Halakha (loi Juive).

Le Talmud Jérusalem, qui est la somme des discutions et commentaires s’appuyant sur la Mishna par des rabbins, considère ce grand homme comme étant « le maître du monde ». Pour être davantage précis, la Mishna est le recueil des lois de la tradition rabbinique orale, se faisant transmettre de générations en générations par les sages. Le Talmud dirait même que cet être né en terre sainte eut vécu jusqu’à ces 120 ans.

L’histoire de la célébration de lag ba’Omer

Pour en revenir aux prémices de l’histoire de cette célébration festive, il faut comprendre que la Torah lue et adorée aujourd’hui est le résultat des interprétations, dimensions, réflexions et applications de Rabbi Akiva. Il a exploré la Torah sans même pouvoir y trouver une fin car elle est infinie de par les conclusions que l’on peut y apporter. Rabbi Akiva, lui, y a fondé sa propre compréhension et en a imposé les faits. Or des choses étonnantes se sont produites à l’encontre des groupes de disciples formés. Interprétant chacun à leur façon les lignes inscrites dans la Torah, les seuls actes écrits restant de leurs réflexions sont au nombre de cinq. Soit cinq disciples ont miraculeusement survécu, on dit aujourd’hui que se dut être les plus intelligents d’entre tous. L’entière dimension de la Torah n’est pas explorée et beaucoup de zones de confusions sont longuement débattues encore aujourd’hui, c’est pourquoi il est triste de constater le décès tragique de ces nombreux étudiants. Ces derniers ne seraient pas en vie de nos jours mais peut-être auraient-ils pu apporter plus de détails aux compréhensions actuelles, que certains kabbalistes lamentent en constatant que beaucoup de traces y ont été perdues.

Les étudiants de rabbi Akiva

Le texte à l’origine du deuil des 12 000 paires d’étudiants de Rabbi Akiva, explique que la disparition de ces derniers serait le résultat d’un manque d’amour entre eux. Ils ont failli dans leurs relations interpersonnelles et ils sont tous morts d’une atroce souffrance, pourtant selon les livres de la bible c’est une mitsva d’aimer son prochain. Les étudiants sont morts d’étouffement, de maladie infectieuse au niveau de la gorge, ils ne pouvaient plus respirer, et étonnement (ou pas) la respiration est réellement basée sur l’échange. Or le manque d’appréciation mutuelle fait que l’échange était moindre : ils ne pouvaient plus respirer. On peut retenir que l’orgueil né d’une certaine fierté n’est pas le bienvenu ; les élèves étudiaient de grands maîtres, en se faisant leurs propres idées chacun croyait qu’ils pouvaient mépriser la vérité des autres, or il faut être ouvert d’esprit, ils se sont fait punir pour cela.

La période de l’Omer est connue depuis la fin de l’indépendance de la province de Judée au temps des Romains. Il y a 1850 ans, l’armée de Bar Kokhba (dirigeant de la deuxième guerre judéo-romaine) était la dernière des armées de la dernière révolte contre les Romains, écrasée à Bétar. Mais selon certains Rav cette armée serait la plaie des élèves de Rabbi Akiva anéantis par l’épidémie, connu chez les juifs sous le nom de Maguéfa (catastrophe). La première génération d’étudiants mourut lors de la défaite des troupes. Cette période peut être associée à la période de l’Omer qui eut lieu en même temps, et donc confondue avec une période de deuil. Signe de lutte désespérée pour la liberté, cette fête est liée à l’histoire du nationalisme juif car l’échec de la tentation du peuple juif essayant d’amener l’Ère messianique, l’indépendance et les aspirations qu’il eut pour un Messie futur ont refermé le rideau de l’histoire. Or Lag Ba’omer devrait être perçue comme une période d’offrande de l’orge car c’est aussi un moment joyeux entre : la sortie d’Egypte et le don de la Torah ce sont les festivités de la Moisson qui peuvent prendre le dessus sur le Deuil.

Nombreux juifs séfarades viennent de tout Israël en pèlerinage à Meron en Galilée sur le tombeau de Rabbi Siméon Bar Yohaï qui fut un des cinq disciples survivants, considéré comme intellectuellement supérieur, il a rédigé le Zohar durant le 2èmesiècle avant l’ère commune. Des dizaines de millions de juifs viennent célébrer l’anniversaire de la mort du grand sage en ce même jour. Voici pourquoi, cette fête se nomme également « la fête des sages ».

Comment fête-t-on lag ba’Omer ?

Vin et douceurs sont convoités et le peuple hébreu s’en amuse, de grands feux sont allumés, nommés feux de joie ils sont signe de célébration. C’est une des fêtes israéliennes la plus conviviale, à la tombée de la nuit, Israël est en feu. Le peuple juif se réunit autour du feu pour partager un repas. Les petits garçons ont droit à leur première coupe de cheveux en ce jour, à leurs trois ans : c’est l’Halakei. Danses, chants, prières et repas de fêtes ou pique-nique en famille animent petits et grands. Aujourd’hui une foule de fidèles ampli les artères du pays qui mènent au tombeau ; le gouvernement Israélien a mis en place d’efficaces moyens pour permettre aux désireux d’y accéder sans encombre. Autour de l’une des synagogues la plus vieille du monde, à Jérusalem, un rituel teinté de folklore local à lieu.

D’autres commémorations se font hors Méron, à Safed, Jérusalem ou Hébron où d’autres autorités vénérables reposent. Les rituels veulent que les juifs orthodoxes ou les peuples ashkénazes n’aient aucune Mitsva lors de cette fête. Mariages juifs peuvent être commémorés, naissances, Bar mitsva ou autres célébrations privées sont les bienvenues.

Qu'est-ce que lag baomer ?

Lag BaOmer est le 33ème jour du compte du Omer dans le calendrier juif. Cette fête se célèbre dans la joie et les réjouissances. Des milliers de Juifs se rendent à Mérone, dans le nord d’Israël, sur le tombeau du grand sage Rabbi Chimone bar Yo'haï dont ce jour commémore son décès.

Quand tombe lag baomer ?

Lag ba’omer est le 33e jour dans l’Omer. Cette fête est célébrée le 18 Iyyar. Cette date tombe généralement au mois de mai. En mai, lag baomer aura lieu le 12 mai.

Comment fête-ton lag ba omer ?

Lag Ba’omer se célèbre dans les réjouissances : chants, musiques, danses et cérémonies de mariage. Les garçons de 3 ans ont leur première coupe de cheveux ce jour-là. Une des spécificités de cette fête est l’allumage de feux de joie. La célébration de la fête est très importante à Safed, la ville où résidèrent à l’époque moderne de nombreux Kabbalistes qui avaient assuré la popularité de la commémoration de Shimon Bar Yohai. Au sein de certaines communautés, les enfants ont l’habitude de jouer avec des arcs et des flèches lors de cette fête.

Quel est le sens de lag baomer ?

Lag baomer commemore la Hiloula (c’est-à-dire le décès) de Rabbi Chimone Bar Yo’haï. Il avait demandé que cette date soit célébrée comme un jour de joie. Il avait en effet terminé de façon parfaite sa mission sur terre. Cette journée marque une pause dans la période de deuil qui avait suivi une terrible épidémie qui avait alors frappé des disciples de Rabbi Akiba.