Présentation de Jésus au Temple

Présentation du Christ au temple - ©parfalco CC0 Creative Commons

C’est à la date du 2 février que l’église orthodoxe célèbre chaque année la présentation de l’enfant Jésus de Nazareth au Temple. On parle alors de la Fête de la présentation. L’apôtre Luc rapporte cet épisode dans son texte de l’évangile qui se trouve dans la partie du texte sacré de la Bible appelé le Nouveau Testament. Cette partie débute à partir de la naissance du Christ et fait suite à l’Ancien Testament.

Qu’est ce que cela représente ?

Lorsque la Vierge Marie et Joseph, désignés pour être, sur Terre, les parents du Sauveur, viennent présenter Jésus, leur fils premier né, au Temple, ils témoignent alors leur obéissance à une prescription juive, une loi instaurée par Moïse. Luc le rappelle d’ailleurs à trois reprises au commencement de son texte puis une fois à la fin de celui-ci. En effet, comme tous les premiers nés de sexe masculin, Jésus doit être présenté au temple afin d’être consacré à dieu, le Seigneur tout puissant. On parle de rachat de l’enfant. Il s’agit d’un acte de purification, une action de grâce, au cours de laquelle l’enfant reçoit la bénédiction divine. Il a également subi la circoncision, 8 jours après sa naissance, tel que cela était prescrit. Le texte de l’évangile de saint Luc ne décrit pas la scène de la présentation en elle-même dans les détails. Il se focalise essentiellement sur les deux personnages, un homme et une femme, qui se rendent alors au Temple. Il s’agit bien entendu de Marie et Joseph, les parents de Jésus. Ils forment tous trois la Sainte famille. Ce récit est tout à la fois apocalyptique et théophanique. Il ne revêt par contre pas de caractère historique particulier.

La notion d’esprit saint

L’Esprit Saint est l’un des trois membres qui constituent la Sainte Trinité, avec Dieu et Jésus. Il sera présent également au moment de la Pentecôte, lorsqu’il descend sur les apôtres, envoyé par Jésus. Cet événement se produit plus d’un mois après la Résurrection du Christ, sorti de son tombeau après sa mort. Cet évènement fait partie des grands mystères de la religion et de la vie de Jésus qui visent à prouver la divinité du Christ. Il en est de même pour l’épisode de l’Ascension, lorsque Jésus fut rappelé au ciel par Notre Père. Marie et Jésus ont en effet été rappelés au Royaume de Dieu pour y être rassemblés dans l’alégresse de la vie éternelle. C’est cette vie qu’attendent les croyants à la fin des temps et fait qu’ils aiment prier pour le repos éternel qui les attend après leur mort.
Le texte de Saint Luc constitue une méditation à effectuer le 2 février, date du calendrier grégorien. Ce jour est également connu pour être le jour de la fête de la chandeleur. Dans la liturgie, il s’agit aussi d’une fête chrétienne qui est toujours célébrée quarante jours après la fête de Noël qui, elle, célèbre la nativité. En effet, la date du 25 décembre commémore l’enfantement de Jésus, à Betlhéem, par la Très Sainte Vierge Marie, choisie, bienheureuse, pour porter l’Enfant de Dieu. Marie, connue pour être l’immaculée conception, se distingue en effet par sa pureté, protégée par Dieu du péché originel, et sa vie consacrée à servir Dieu. Son intercession permet à Dieu de mener à bien son dessein et de pouvoir sauver les hommes. Ainsi, les croyants ont l’habitude de prier Marie régulièrement pour la remercier. On parle de prière mariale. Concernant la Chandeleur, il s’agissait au départ d’une fête païenne au cours de laquelle les paysans fêtaient la lumière. On y cuisine traditionnellement encore aujourd’hui des crêpes dont la forme ronde et la couleur dorée rappellent le soleil. On l’appelle aussi fête de la lumière. On faisait en effet brûler des chandelles, des lampes et des flambeaux à cette occasion pour célébrer la lumière.

Le personnage de Syméon

On découvre dans l’Evangile selon Saint Luc le personnage d’un homme appelé Syméon qui est là pour accueillir Jésus et ses parents. Il ne possède aucune fonction précise. Nous savons de lui qu’il habite à Jérusalem et que c’est un homme juste et pieux. Ces deux qualités sont particulièrement appréciées dans les livres contenus dans l’Ancien Testament. La justice consiste alors à suivre la volonté de Dieu, à s’ajuster à lui. Dans le texte biblique, les justes et les pieux sont les personnes directement opposées aux méchants et aux impies. Ces derniers sont considérés comme des criminels qui font leurs méfaits comme si Dieu, aveugle, ne pouvait les voir.
Syméon est dans l’attente de la consolation d’Israël. Ainsi, l’un des prophètes, Isaïe, demandait au nom de Dieu que son peuple soit consolé. Ainsi, le mot « consolation » est devenu un terme technique. Il se rapporte au moment tant espéré où Dieu arrivera dans le but de consoler les hommes. Ceci signifie qu’il viendra pour les délivrer et les sauver. Le personnage de Syméon semble être le symbole de cette attente vécue par les croyants d’Israël pour le jour où Dieu viendra pour la consolation de son peuple afin de lui assurer tout à la fois la prospérité et surtout la paix.
Le texte relate que Syméon se rend au Temple dans le but d’accueillir Jésus, de voir le Messie envoyé par Dieu. En effet, cet enfant est présenté comme étant un roi, le Messie tant espéré. Il s’agit en fait du fils de Dieu lui-même. Syméon tient des propos qui revêtent un caractère de prophétie car le Saint Esprit est sur lui. En effet, il évoque l’enfant Jésus comme étant le « Maître ». Il le compare au salut attendu par le peuple et à la lumière des nations qui permettra d’illuminer le monde entier. Cette lumière permettra de convertir les non juifs, considérés alors comme des païens.
Lorsque Syméon d’adresse à Marie mère de Dieu ses paroles ont un caractère dramatique. En effet, il évoque l’épée, la division et la chute, les ténèbres. Il ajoute que les personnes qui se trouveront face à Jésus devront clairement prendre parti, ce qui permettra de dévoiler les pensées secrètes de bon nombre d’entre elles.

Jésus est l’incarnation du Bon Dieu sur terre, ce qui lui vaut le surnom d’Agneau de Terre. Il a pour vocation d’enlever le péché du monde, de racheter les fautes des hommes en donnant sa vie et en mourant sur la Croix. Il fera donc acte de rédemption pour les hommes, d’où son appellation de Christ Rédempteur. Ce don de Jésus se rappelle lors de chaque célébration de la messe, lorsque le Prêtre procède au saint sacrement de l’eucharistie. Célébrer les sacrements et notamment célébrer l’eucharistie sont des moments importants de la vie chrétienne au cours desquels il faut prier avec ferveur.

A qui Jésus est-il présenté ?

Lorsque la Vierge Marie et Joseph viennent présenter Jésus, leur fils premier né, au Temple, ils rencontrent Syméon qui est là pour les accueillir. Il ne possède aucune fonction précise. Nous savons de lui qu’il habite à Jérusalem et que c’est un homme juste et pieux. Syméon tient des propos qui revêtent un caractère de prophétie car le Saint Esprit est sur lui. En effet, il évoque l’enfant Jésus comme étant le « Maître ». Il le compare au salut attendu par le peuple et à la lumière des nations qui permettra d’illuminer le monde entier. Ses paroles ont un caractère dramatique. En effet, il évoque l’épée, la division et la chute, les ténèbres

Quels rites accomplir ?

La présentation au temple permet à tous les garçons premiers nés d’être consacrés à dieu, le Seigneur tout puissant. On parle de rachat de l’enfant. Il s’agit d’un acte de purification, une action de grâce, au cours de laquelle l’enfant reçoit la bénédiction divine. Le second rite qui doit être accompli est celui de la circoncision qui doit intervenir 8 jours après la naissance de l’enfant, tel que cela a été prescrit.

Quand a lieu la fête ?

C’est à la date du 2 février que l’église orthodoxe célèbre chaque année la présentation de l’enfant Jésus de Nazareth au Temple. On parle alors de la Fête de la présentation. Cette fête est également connue sous le nom de chandeleur.

Comment fêter la présentation du temple ?

Dans les églises, on place des chandelles bénites dont la lumière éloigne le Mal et rappelle que le Christ est la lumière du monde. Les cierges étaient ensuite rapportés par les chez eux afin de protéger leur foyer. C’est à ce moment de l’année que débutaient les semailles d’hiver. La farine excédentaire permettait de faire des crêpes, symbole de prospérité pour l’année à venir. La tradition de faire des crêpes le 2 février perdure encore aujourd’hui.