Pôle Emploi - ©Sud Vendée Info, FlickR Creative Commons

Le chômage en France

Le chômage demeure une préoccupation majeure pour la France. Ce phénomène socio-économique perdure et engage les gouvernements de différentes époques dans une lutte quotidienne. Alors que le pays est touché par une pandémie, nous attendons de connaître l’éventuelle réaction du taux de chômage en France face à cette période difficile.

Les statistiques du taux de chômage en France

On remarque effectivement une différence entre les résultats du taux de chômage publiés par l’Insee et ceux de Pôle Emploi. Cela s’explique avant tout par le fait que les deux institutions ont chacune leurs méthodes d’évaluation du chômage. En effet, l’Insee procède par voie d’enquêtes auprès des ménages pour déterminer le nombre de chômeurs. Tandis que Pôle emploi se base sur le recensement des demandeurs d’emploi auprès de Pôle emploi pour mesurer l’évolution du chômage en France.

Par ailleurs, la définition du chômage est également un point de divergence entre les deux institutions. Pour l’Insee, une personne âgée de 15 ans ou plus est considérée comme chômeur si elle répond aux critères suivants :

  • Elle n’a pas de travail durant la semaine de référence édictée par l’enquête ;
  • Elle est apte à travailler dans les deux prochaines semaines ;
  • Elle a entamé des démarches actives de recherche d’emploi au cours du mois précédent ou ayant trouvé un emploi dont le début est prévu dans les 3 mois à venir.

Pour sa part, Pôle emploi considère qu’une personne est demandeur d’emploi lorsqu’elle est sans emploi, à la recherche active d’un emploi et est inscrite au Pôle emploi. L’individu est toujours considéré comme chômeur même s’il exerce ou non une activité réduite au cours du mois de recensement. Il faut savoir que les demandeurs d’emploi recensés par Pôle emploi sont répartis en plusieurs catégories : A, B, C, D et E. La catégorie A regroupe les demandeurs d’emploi sans emploi qui sont appelés à entamer des actes de recherche d’emploi. Cette catégorie se rapproche au mieux de la définition d’un chômeur établi par le BIT ou Bureau International du Travail. C’est la raison pour laquelle la catégorie A est utilisée comme référence de comparaison avec les statistiques de chômage de l’Insee.

En résumé, une personne inscrite à Pôle emploi et n’ayant effectué aucune recherche active de recherche d’emploi est considérée comme un chômeur selon les exigences de Pôle emploi.

Le taux de chômage en France : un brin d’espoir avant le confinement

Même si le taux de chômage reste élevé en France, il a tout de même connu une amélioration de 0.4 point au quatrième trimestre de l’année 2019 qui correspond à 8,1% de la population. Ce niveau de chômage était le plus bas depuis la crise financière de 2008. Étant donné que la prévision des analystes s’est établie à 8,5%. Sur une base annuelle, l’amélioration est plus significative si l’on se réfère aux statistiques de l’Insee. On enregistre notamment un recul de 0.7 point entre fin 2018 et fin 2019.

Le chômage partiel : un dispositif pour les entreprises

Il s’agit d’un dispositif mis en place par le gouvernement pour venir en aide aux entreprises en cette période de confinement. Durant cette période de confinement, les entreprises ont le droit de verser une indemnité de 70% de salaire brut à ses salariés pour amortir leur perte. Par contre, les salariés rémunérés au SMIC ou moins auront droit à une indemnisation de 100% de leur salaire.

Pour sa part, l’État rembourse les indemnités à raison de 4,5 fois le SMIC. La différence sera à la charge de l’entreprise. En d’autres termes, l’entreprise ne déboursera aucune somme pour ses salariés rémunérés au-dessous de ce seuil. Si les entreprises respectent le délai de 30 jours pour déclarer leur activité partielle, le remboursement de l’État est réalisé dans un délai de 12 jours en moyenne.

En ce qui concerne l’indemnisation des apprentis, des intérimaires et des contrats de professionnalisation, l’entreprise sera remboursée par l’État, à raison de l’intégralité du montant de l’indemnité honoraire versée aux salariés. Et concernant le télétravail, les salariés à domicile auront droit à une indemnité de 80% de leur salaire.

L’individualisation du chômage partiel

Lors d’une session en Conseil des ministres, le 22 avril 2020, le gouvernement autorise l’individualisation du chômage partiel. Cela est applicable à tous les niveaux organisationnels de l’entreprise : pouvant aller de l’entreprise en général, à son établissement, ou encore au sein d’un service ou d’un atelier. L’individualisation peut également s’appliquer entre les salariés de même catégorie professionnelle. Par contre, cette individualisation est conditionnée par une validation par accord d’entreprise ou par un avis favorable du comité social et économique (CSE).

Les règles d’application du chômage partiel

Plusieurs circonstances peuvent amener à la réduction, voire la suspension temporaire de l’activité de l’entreprise comme les sinistres, les conjonctures économiques, les intempéries ou encore les difficultés d’approvisionnement.

Ainsi, la mise en place de l’activité partielle consiste soit à réduire la durée hebdomadaire du travail, soit à fermer l’intégralité ou une partie de l’entreprise pour une certaine période. À compter du début de l’activité partielle, l’entreprise aura droit à une allocation de 1000 heures par an et par salarié qui est applicable à toutes les branches professionnelles. Toutefois, il faut savoir que l’allocation sera réduite à 100 heures par an et par salarié si le motif de l’activité partielle concerne des travaux de rénovation de l’entreprise.

Les cotisations sociales en chômage partiel

L’exonération de charges sociales sur le complément de revenus cessera de s’appliquer aux salaires les plus élevés à compter du 1er mai 2020. Ainsi, le montant total de l’allocation et du complément de revenu ne doit pas dépasser la limite de 4 790 euros par mois et par salarié. En cas de surplus, les sociétés et les salariés paieront les charges sociales y afférents.

Cette pandémie de Coronavirus est susceptible de changer le cours de plusieurs choses dans le monde, y compris en France. Dans l’attente de plus d’informations, restez à l’affût des actualités de la finance et de bien d’autres thématiques.

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